Interruption volontaire de grossesse
Les 10 revendications du LSAP
Dix revendications pour renforcer et sécuriser l’accès à l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) au Luxembourg : les propositions progressistes du LSAP ont pour objectif de pérenniser le droit des femmes à disposer de leur corps, de lutter contre les discriminations et d’améliorer la prise en charge médicale et sociale des personnes concernées.
1. IVG : prolonger le délai légal d’avortement de 12 semaines de grossesse à un minimum de 14 semaines
Prolonger le délai légal d’avortement, c’est renforcer le droit des femmes à disposer de leur corps et à décider pour elles-mêmes. Cette mesure accordera un temps de réflexion plus long aux personnes confrontées à une grossesse indésirée, particulièrement crucial lorsque cette grossesse est constatée de manière tardive. Ce qui est d’autant plus important pour les femmes en situation de détresse matérielle ou sociale pour lesquelles l’accès à l’avortement peut s’avérer plus compliqué.
2. Étendre le champ d’application des exceptions
La loi actuelle ne prévoit d’exception au délai de 12 semaines de grossesse qu’en cas de grave menace pour la santé ou la vie de la femme enceinte respectivement de l’enfant à naître. Le LSAP souhaite étendre ce champ d’application afin d’introduire d’autres exceptions comme, par exemple, une grossesse engendrée suite à un viol.
3. Ancrer le droit à l’IVG dans la constitution luxembourgeoise
L’exemple récent de la révocation du droit à l’avortement dans plusieurs États des États-Unis d’Amérique démontre à quel point des droits fondamentaux, qui semblaient pourtant acquis, peuvent s’avérer fragiles. Dans un contexte de montée en puissance des idéologies conservatrices et d’extrême-droite en Europe, il est indispensable de sécuriser le droit à l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution luxembourgeoise, assurant ainsi sa protection durable. De même, nous plaidons pour l’inscription du droit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
4. Supprimer le délai de réflexion
La décision d’avorter une fois prise, une femme enceinte doit actuellement patienter trois jours entre la consultation d’un médecin spécialiste et le moment où l’IVG peut être pratiquée. Le gouvernement s’est engagé à supprimer ce délai d’attente qui constitue une épreuve supplémentaire pour les femmes concernées. Le LSAP soutient cette initiative.
5. Des formations et des lignes de conduite pour les médecins
Afin de garantir un accompagnement respectueux, impartial et professionnel des femmes confrontées à une grossesse non désirée, le LSAP revendique l’organisation de formations spécifiques pour le personnel médical et l’élaboration de lignes de conduite garantissant une information neutre et de qualité.
6. Intégrer le délit d’entrave dans le Code pénal
Faire pression sur une femme enceinte désirant avorter pour qu’elle y renonce est inadmissible. Le LSAP plaide pour l’intégration du « délit d’entrave » dans le code pénal, destiné à sanctionner toute tentative de dissuasion, qu’elle parvienne de membres de la famille ou de groupes de pression anti-IVG manifestant devant des centres de consultations.
7. Inscrire un code spécifique pour l’IVG dans la nomenclature
Si les frais relatifs à l’IVG sont désormais entièrement pris en charge par la sécurité sociale, l’absence d’un code dédié dans la nomenclature de la Caisse Nationale de Santé (CNS) rend difficile la distinction entre les IVG et les fausses couches dans les statistiques de santé. La mise en place d’un code spécifique permettra une meilleure gestion administrative et une analyse plus précise des données.
8. Améliorer la collecte de données
Aujourd’hui, le Luxembourg ne dispose pas d’une vue globale sur le nombre d’IVG pratiquées. En 2023, 1 034 demandes pour une IVG ont été enregistrées dans les centres du planning familial dont 880 ont été pratiquées. Si ces chiffres sont en hausse ces dernières années, ils ne permettent cependant pas de tirer de conclusions solides puisqu’ils ne sont pas exhaustifs. Il est donc crucial de mettre en place un système de collecte de données complet et anonymisé sur les IVG au niveau national.
9. Renforcer la prévention, la contraception et soutenir les centres de compétence
Depuis avril 2023, la grande majorité des moyens de contraception, à l’exception des préservatifs, sont remboursés à 100 %. Toutefois, une récente étude de l’OMS montre que de moins en moins de jeunes se protègent lors de leurs rapports sexuels. Il est donc indispensable de renforcer l’éducation sexuelle et affective et de doter les centres de compétence des ressources humaines et financières nécessaires pour garantir un accompagnement optimal.
10. Actualiser les obligations d’information sur l’IVG
La loi actuelle prévoit plusieurs mesures d’information gratuites et obligatoires. Le LSAP demande une évaluation et une mise à jour de ces dispositions en vue de renforcer l’accessibilité des informations relatives à l’IVG.
Freiwilliger Schwangerschaftsabbruch
Die 10 Forderungen der LSAP
10 progressive Vorschläge der LSAP um das Recht der Frauen, über ihren Körper zu verfügen, zu stärken, Diskriminierungen zu bekämpfen und die medizinische sowie soziale Betreuung der betroffenen Personen zu verbessern.
1.Verlängerung der gesetzlichen Frist für den Schwangerschaftsabbruch von 12 auf mindestens 14 Schwangerschaftswochen
Eine Verlängerung der gesetzlichen Frist stärkt das Recht der Frauen, über ihren Körper zu verfügen und selbst zu entscheiden. Diese Maßnahme gibt den von einer ungewollten Schwangerschaft Betroffenen einen längeren Zeitraum zur Überlegung – dies ist besonders wichtig, wenn die Schwangerschaft erst spät festgestellt wird, sowie für Frauen in materieller oder sozialer Not oder Abhängigkeit, denen der Zugang zum Schwangerschaftsabbruch oft erschwert ist.
2. Ausweitung des Anwendungsbereichs der Ausnahmen
Das aktuelle Gesetz sieht die Ausnahme von der 12-Wochen-Frist nur dann vor, wenn eine schwere Gefahr für die Gesundheit oder das Leben der Schwangeren bzw. des ungeborenen Kindes besteht. Die LSAP möchte diesen Anwendungsbereich erweitern, um weitere Ausnahmesituationen – beispielsweise eine Schwangerschaft infolge einer Vergewaltigung – zu berücksichtigen.
3. Verankerung des Rechts auf Schwangerschaftsabbruch in der luxemburgischen Verfassung
Die jüngsten Einschränkungen des Rechts auf Schwangerschaftsabbruch in mehreren US-Bundesstaaten verdeutlichen eindrucksvoll, wie schnell selbst als gesichert angesehene fundamentale Rechte bedroht werden können. Angesichts des zunehmenden Einflusses konservativer und rechtsextremer Strömungen in Europa ist es daher unerlässlich, den Schutz des Rechts auf Schwangerschaftsabbruch zu verstetigen, indem es fest in der luxemburgischen Verfassung verankert wird. Zudem fordern wir, das Recht auf Schwangerschaftsabbruch in die Charta der Grundrechte der Europäischen Union aufzunehmen.
4. Abschaffung der Bedenkzeit
Nachdem eine schwangere Frau die Entscheidung zum Schwangerschaftsabbruch getroffen hat, muss sie derzeit drei Tage zwischen der Konsultation eines Facharztes und dem Eingriff warten. Die Regierung hat sich dazu verpflichtet, diese Wartefrist abzuschaffen, da sie eine zusätzliche Belastung für die Betroffenen darstellt. Die LSAP unterstützt diese Initiative.
5. Schulungen und Verhaltensrichtlinien für Ärztinnen und Ärzte
Um eine respektvolle, unparteiische und professionelle Begleitung von Frauen in ungewollter Schwangerschaft zu gewährleisten, fordert die LSAP spezifische Schulungen für das medizinische Personal. Gleichzeitig setzen wir uns für die Entwicklung von Verhaltensrichtlinien für Ärztinnen und Ärzte ein, die eine neutrale und qualitativ hochwertige Information garantieren.
6. Einführung des „Behinderungsdelikt“ in das Strafgesetzbuch
Es ist unannehmbar, Druck auf eine schwangere Frau, die einen Schwangerschaftsabbruch wünscht, auszuüben, damit sie von ihrem Vorhaben absieht. Die LSAP plädiert dafür, das „Behinderungsdelikt“ in das Strafgesetzbuch aufzunehmen, um jeden Versuch der Abschreckung – sei es durch Familienmitglieder oder Abtreibungsgegner-Gruppen, die vor Beratungszentren demonstrieren – unter Strafe zu stellen.
7. Einführung eines spezifischen Codes für den Schwangerschaftsabbruch in der Nomenklatur
Obwohl die Kosten des Schwangerschaftsabbruchs mittlerweile vollständig von der Sozialversicherung übernommen werden, erschwert das Fehlen eines eigenen Codes in der Nomenklatur der Gesundheitskasse (CNS) die Unterscheidung zwischen Schwangerschaftsabbrüchen und Fehlgeburten in den Gesundheitsstatistiken. Die Einführung eines spezifischen Codes wird eine bessere administrative Verwaltung und eine präzisere Analyse der Daten ermöglichen.
8. Verbesserung der Datenerhebung
Derzeit gibt es in Luxemburg keinen umfassenden Überblick über die Anzahl der durchgeführten Schwangerschaftsabbrüche. 2023 wurden in den Familienplanungszentren 1.034 Anträge für einen Schwangerschaftsabbruch registriert, von denen 880 durchgeführt wurden. Auch wenn diese Zahlen in den letzten Jahren gestiegen sind, erlauben sie keine belastbaren Rückschlüsse, da sie nicht vollständig sind. Es ist daher entscheidend, ein nationales, vollständiges und anonymisiertes Datenerhebungssystem für Schwangerschaftsabbrüche einzuführen.
9. Stärkung der Prävention, der Empfängnisverhütung und Unterstützung der Kompetenzzentren
Seit April 2023 werden die meisten Verhütungsmittel – mit Ausnahme von Kondomen – zu 100 % erstattet. Eine aktuelle WHO-Studie zeigt jedoch, dass sich immer weniger junge Menschen beim Geschlechtsverkehr schützen. Daher ist es unerlässlich, die sexuelle und emotionale Aufklärung weiter auszubauen und den Kompetenzzentren die erforderlichen personellen und finanziellen Ressourcen hierfür zur Verfügung zu stellen.
10. Aktualisierung der Informationspflichten zum Schwangerschaftsabbruch
Das derzeitige Gesetz sieht mehrere kostenlose und verpflichtende Informationsmaßnahmen zum Schwangerschaftsabbruch vor. Die LSAP fordert eine Überprüfung und Anpassung dieser Regelungen, um den Zugang zu Informationen über den Schwangerschaftsabbruch nachhaltig zu verbessern.