Palestine: arrêter le genocide maintenant!

La guerre menée contre la population palestinienne doit cesser, tout comme l’impunité des crimes de guerre commis par Israël. La suspension de l’accord d’association UE-Israël et la reconnaissance de l’État palestinien deviennent aujourd’hui incontournables. Le gouvernement Luxembourgeois doit enfin prendre ses responsabilités. Il en va de la justice, du droit international, et de la crédibilité des principes démocratiques que l’Europe doit incarner.

La guerre à Gaza se poursuit depuis plus de 18 mois, avec une intensification dramatique depuis la rupture du cessez-le-feu en mars 2025. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a clairement exprimé son intention d’imposer un contrôle militaire permanent à Gaza, ce qui équivaut à une occupation militaire prolongée et illégale, ouvrant la voie à une annexion de facto contraire au droit international et à toutes les résolutions des Nations Unies.

Cette politique constitue une stratégie assumée de nettoyage ethnique et de colonisation, en violation directe du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies. Plus de 54 000 Palestiniens, dont quelque 11 000 enfants, ont déjà perdu la vie depuis octobre 2023. Près de 90 % de la population de Gaza (2,3 millions de personnes) a déjà été déplacée de force, une action qualifiable juridiquement comme transfert forcé de population (« Ëmsiidlung » en Luxembourgeois), clairement interdit par la Convention de Genève.

Une guerre méthodique contre la population civile

Le blocus israélien imposé depuis mars 2025 constitue une punition collective, un crime reconnu par le droit international humanitaire, et a engendré une catastrophe humanitaire extrême. Près de 290 000 enfants souffrent désormais gravement de famine et de malnutrition aiguë, un chiffre corroboré par une augmentation alarmante de 80 % des cas rapportés par l’UNICEF en mars 2025.

Le gouvernement israélien commet systématiquement des crimes de guerre en ciblant délibérément des civils et des travailleurs humanitaires, comme démontré par le massacre de paramédicaux à Rafah le 23 mars 2025. L’usage disproportionné et indiscriminé de plus de 65 000 tonnes de munitions, majoritairement des bombes non guidées, intensifie considérablement les pertes civiles et viole les principes élémentaires de distinction et de proportionnalité prévus par les lois de la guerre.

La guerre menée par le gouvernement israélien autour du Premier ministre Benjamin Netanyahou — lui-même poursuivi pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale de La Haye — se déploie également de manière pernicieuse, à travers l’interdiction totale de toute aide humanitaire, le ciblage volontaire des hôpitaux et la fermeture d’écoles dans les camps de réfugiés.

Le soutien américain au projet israélien aggrave cette injustice systémique. Alors que les Israéliens s’activent pour le déplacement forcé de la population palestinienne, les États-Unis négocient sa réinstallation avec plusieurs pays africains, tels que le Soudan ou encore la Somalie. Cette initiative se double d’un arrière-plan mercantiliste avec le projet cynique d’urbanisation et de développement immobilier de luxe de la bande de Gaza, annoncé par le président Donald Trump.

Face à ces violations flagrantes et systématiques du droit international humanitaire, l’Union européenne doit immédiatement suspendre son accord d’association avec Israël.

De même, le Luxembourg doit suivre l’exemple d’autres pays européens comme l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie, la Norvège, qui ont déjà reconnu officiellement l’État palestinien ou sont en voie de le faire, à l’instar de la France. Reconnaître l’État palestinien constitue un acte politique urgent et nécessaire, affirmant clairement une opposition à l’impunité israélienne et un engagement réel en faveur des droits fondamentaux et de l’autodétermination du peuple palestinien.

Une diplomatie luxembourgeoise sans cap ni courage

Le gouvernement luxembourgeois doit se saisir activement de cette exigence et appuyer clairement cette suspension. Ces dernières décennies, le Luxembourg s’est distingué sur la scène internationale par une politique étrangère basée sur les droits de l’Homme et le respect du droit international. Cette ligne politique claire a conféré au Luxembourg un poids certain sur la scène internationale.

Depuis le gouvernement Frieden, la politique étrangère luxembourgeoise menée par le ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel se traduit par des errements diplomatiques, des annonces sans suite — à l’image de la « solution à la Luxembourgeoise » pour la Palestine annoncée en grande pompe pour la fin de l’année 2024 — et des conflits d’intérêts à peine voilés — à l’image du contre-pied luxembourgeois faite à la position de l’UE face au Rwanda.

Le gouvernement luxembourgeois, et son ministre des Affaires étrangères Xavier Bettel, qui œuvre aussi comme ministre de la Coopération et de l’Aide humanitaire, doit enfin se raviser et s’engager à faire respecter le droit international et les droits de l’Homme, même — et surtout — auprès de pays alliés. Il en va de la crédibilité de notre pays et de nos principes démocratiques.

Dans ce contexte, il est essentiel de réaffirmer notre solidarité avec les forces démocratiques en Israël qui, malgré un climat de plus en plus répressif, s’opposent à la dérive autoritaire de Benjamin Netanyahou et à sa politique de guerre. Ces mouvements, militants, universitaires, journalistes, citoyens, luttent pour la démocratie, le respect du droit international et une paix juste fondée sur l’égalité des droits.

LSAP, 12 mai 2025


Palästina: Völkermord stoppen — jetzt!
Der Krieg gegen die palästinensische Bevölkerung muss umgehend beendet werden — ebenso wie die Straflosigkeit für die von Israel begangenen Kriegsverbrechen. Die Aussetzung des Assoziierungsabkommens zwischen der EU und Israel sowie die offizielle Anerkennung des palästinensischen Staates sind längst überfällig. Die luxemburgische Regierung muss endlich Verantwortung übernehmen. Es geht um Gerechtigkeit, um die Einhaltung des Völkerrechts — und um die Glaubwürdigkeit der demokratischen Grundwerte, für die Europa stehen will.

Der Krieg im Gazastreifen dauert seit über 18 Monaten an und hat sich seit dem Bruch des Waffenstillstands im März 2025 dramatisch verschärft. Israels Premierminister Benjamin Netanjahu erklärte offen, Gaza dauerhaft unter militärische Kontrolle stellen zu wollen — ein Vorhaben, das einer illegalen Besatzung gleichkommt und auf eine de-facto-Annexion hinausläuft. Es widerspricht eklatant dem internationalen Recht sowie sämtlichen Resolutionen der Vereinten Nationen.

Diese Politik folgt einer klaren Strategie ethnischer Säuberung und Kolonisierung — im direkten Widerspruch zur UN-Charta und den grundlegenden Prinzipien des Völkerrechts. Seit Oktober 2023 wurden über 54.000 Palästinenser*innen getötet, darunter 11.000 Kinder. Fast 90 % der Bevölkerung Gazas — rund 2,3 Millionen Menschen — wurden bereits gewaltsam vertrieben. Diese Vorgänge erfüllen juristisch den Tatbestand der erzwungenen Bevölkerungsumsiedlung („Ëmsiidlung“ auf Luxemburgisch), die nach der Genfer Konvention ausdrücklich verboten ist.

Ein gezielter Krieg gegen die Zivilbevölkerung

Die seit März 2025 verschärfte israelische Blockade stellt eine Form kollektiver Bestrafung dar — ein Verbrechen, das im humanitären Völkerrecht klar definiert ist — und hat eine humanitäre Katastrophe von historischem Ausmaß ausgelöst. Rund 290.000 Kinder leiden derzeit unter schwerer Hungersnot und akuter Mangelernährung. Laut UNICEF stieg die Zahl der dokumentierten Fälle allein im März 2025 um alarmierende 80 %.

Die israelische Regierung begeht systematisch Kriegsverbrechen, indem sie gezielt Zivilist*innen und humanitäres Personal angreift — wie das Massaker an Sanitäter*innen in Rafah am 23. März 2025 erschütternd deutlich machte. Der massive und wahllose Einsatz von über 65.000 Tonnen Munition — überwiegend ungezielte Bomben — treibt die zivilen Opferzahlen in die Höhe und verstößt gegen die völkerrechtlichen Prinzipien der Unterscheidung und Verhältnismäßigkeit.

Zudem wird dieser Krieg auch auf indirekte, aber ebenso zerstörerische Weise geführt: durch die vollständige Blockade humanitärer Hilfe, die gezielte Bombardierung von Krankenhäusern und die Schließung von Schulen in Flüchtlingslagern.

Die systematische Ungerechtigkeit wird zusätzlich durch die politische und logistische Unterstützung der Vereinigten Staaten verschärft. Während Israel die gewaltsame Vertreibung der palästinensischen Bevölkerung vorantreibt, verhandeln die USA mit mehreren afrikanischen Staaten — etwa dem Sudan und Somalia — über ihre Umsiedlung. Parallel dazu laufen wirtschaftlich motivierte Planungen zur luxuriösen Neuentwicklung des Gazastreifens, wie sie bereits von Präsident Donald Trump angekündigt wurden — ein zynisches Projekt, das Menschenrechtsverletzungen mit Profitinteressen vereint.

Angesichts der massiven Verstöße gegen das humanitäre Völkerrecht muss die Europäische Union das Assoziierungsabkommen mit Israel umgehend aussetzen.

Luxemburgs Außenpolitik: Kein Kurs, kein Rückgrat

Auch Luxemburg muss dem Beispiel anderer europäischer Länder folgen — etwa Spanien, Irland, Slowenien oder Norwegen —, die Palästina bereits anerkannt haben oder kurz davor stehen, beispielsweise Frankreich. Die Anerkennung des palästinensischen Staates ist ein überfälliger politischer Schritt — ein klares Zeichen gegen israelische Straflosigkeit und ein Bekenntnis zu den Grundrechten und dem Selbstbestimmungsrecht des palästinensischen Volkes.

Die luxemburgische Regierung muss diese Verantwortung aktiv wahrnehmen und sich klar für die Aussetzung des Abkommens einsetzen. In den vergangenen Jahrzehnten hat sich Luxemburg international durch eine werteorientierte Außenpolitik profiliert — basierend auf Menschenrechten und internationalem Recht. Diese klare Linie hat unserem Land internationales Ansehen und Gewicht verliehen.

Seit dem Amtsantritt der Regierung Frieden hingegen, wirkt die Außenpolitik Luxemburgs unter Außenminister Xavier Bettel zunehmend orientierungslos. Diplomatische Irrwege, folgenlose Ankündigungen — wie etwa die groß inszenierte „Luxemburg-Lösung“ für Palästina Ende 2024 — sowie kaum kaschierte Interessenkonflikte, wie im Fall der Abweichung von der EU-Position zu Ruanda, prägen das Bild.

Xavier Bettel — zugleich Minister für Entwicklungszusammenarbeit und humanitäre Hilfe — muss sich der politischen Realität stellen und die Verteidigung des Völkerrechts und der Menschenrechte zur Priorität machen, auch — und gerade — gegenüber befreundeten Staaten. Es geht um die Glaubwürdigkeit Luxemburgs und die Prinzipien, auf denen unsere Demokratie beruht.

In diesem Zusammenhang ist es unerlässlich, unsere Solidarität mit den demokratischen Kräften in Israel zu bekräftigen — jenen Bewegungen von Aktivist*innen, Wissenschaftler*innen, Journalist*innen und Bürger*innen, die sich, trotz zunehmender Repression, dem autoritären Kurs Benjamin Netanjahus und seiner Kriegspolitik entgegenstellen. Sie kämpfen für Demokratie, die Einhaltung internationalen Rechts und einen gerechten Frieden auf Grundlage gleicher Rechte für alle.

LSAP, 12 Mai 2025


Palestine: Stop Genocide — Now!

The war being waged against the Palestinian population must end, as must the impunity for the war crimes committed by Israel. The suspension of the EU-Israel Association Agreement and the recognition of the Palestinian state have become unavoidable. The Luxembourg government must finally assume its responsibilities. This is a matter of justice, international law, and the credibility of the democratic principles Europe claims to uphold.

The war in Gaza has continued for more than 18 months, with a dramatic escalation since the ceasefire broke down in March 2025. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has openly expressed his intention to impose permanent military control over Gaza, which amounts to a prolonged and illegal occupation, paving the way for a de facto annexation in violation of international law and all United Nations resolutions.

This policy amounts to a deliberate strategy of ethnic cleansing and colonization, in direct violation of international law and the principles of the United Nations Charter. Over 54,000 Palestinians — including 11,000 children — have already lost their lives since October 2023. Nearly 90% of Gaza’s population (2.3 million people) has been forcibly displaced, an act that legally qualifies as forced population transfer (“Ëmsiidlung” in Luxembourgish), clearly prohibited by the Geneva Convention.

A Targeted War Against the Civilian Population

The Israeli blockade imposed since March 2025 constitutes collective punishment, a crime recognized under international humanitarian law, and has resulted in an extreme humanitarian catastrophe. Nearly 290,000 children are now suffering from severe famine and acute malnutrition — a figure confirmed by a staggering 80% increase in reported cases by UNICEF in March 2025.

The Israeli government is systematically committing war crimes by deliberately targeting civilians and humanitarian workers, as shown by the massacre of paramedics in Rafah on March 23, 2025. The disproportionate and indiscriminate use of over 65,000 tonnes of munitions — mostly unguided bombs — has dramatically increased civilian casualties and violates the fundamental principles of distinction and proportionality enshrined in the laws of war.

The war led by the Israeli government under Prime Minister Benjamin Netanyahu — who is himself being prosecuted for war crimes before the International Criminal Court in The Hague — is also being waged in a more insidious way: through the total ban on humanitarian aid, the deliberate targeting of hospitals, and the closure of schools in refugee camps.

U.S. support for the Israeli project exacerbates this systemic injustice. While Israelis push for the forced displacement of the Palestinian population, the United States is negotiating its resettlement with several African countries, such as Sudan and Somalia. This initiative is accompanied by a mercantile agenda, exemplified by Donald Trump’s cynical plan to urbanize and develop luxury real estate in the Gaza Strip.

In the face of these flagrant and systematic violations of international humanitarian law, the European Union must immediately suspend its association agreement with Israel.
Likewise, Luxembourg must follow the lead of other European countries — such as Spain, Ireland, Slovenia, and Norway — that have already recognized the Palestinian state or are in the process of doing so, like France. Recognizing the Palestinian state is an urgent and necessary political act, clearly opposing Israeli impunity and affirming a genuine commitment to fundamental rights and the Palestinian people’s right to self-determination.

Luxembourg’s Foreign Policy: No Direction, No Backbone

The Luxembourg government must actively rise to this challenge and clearly support the suspension of the association agreement. In past decades, Luxembourg has stood out on the international stage through a foreign policy rooted in human rights and respect for international law. This clear political stance has given Luxembourg notable influence internationally.

Since the Frieden government took office, Luxembourg’s foreign policy — under Foreign Minister Xavier Bettel — has been marked by diplomatic missteps, unfulfilled announcements (such as the much-publicized “Luxembourg-style solution” for Palestine, promised for the end of 2024), and barely concealed conflicts of interest (such as Luxembourg’s divergence from the EU position on Rwanda).

The Luxembourg government — including Foreign Minister Xavier Bettel, who also serves as Minister for Development Cooperation and Humanitarian Affairs — must reconsider its position and commit to upholding international law and human rights, even — and especially — when it comes to allied countries. This is a matter of our country’s credibility and the integrity of our democratic principles.

In this context, it is essential to reaffirm our solidarity with the democratic forces in Israel who, despite an increasingly repressive environment, oppose Benjamin Netanyahu’s authoritarian drift and his war policy. These activists, academics, journalists, and citizens are fighting for democracy, respect for international law, and a just peace based on equal rights for all.

LSAP, 12 May 2025

 

Facebook
Email
WhatsApp